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Haïti – Avant-projet de Constitution | Bossé accuse Enex Jean-Charles d’avoir détourné 200 millions en 2016 pour corrompre le Parlement

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Dans un entretien à Radio Kiskeya, l’ancien député Jean-Robert Bossé a réitéré ses accusations : « Je l’ai dit tantôt depuis 8 ans qu’Enex Jean-Charles est un corrompu… ». Selon lui, l’ex-Premier ministre aurait utilisé 200 millions de gourdes du FAES en 2016 pour s’assurer le soutien du Parlement. Il revient désormais à M. Jean-Charles de se défendre et de présenter sa version des faits, le journal Rezo Nòdwès étant prêt à lui accorder la parole.

L’ancien député Jean-Robert Bossé a porté de lourdes accusations contre l’ex-Premier ministre Enex Jean-Charles, aujourd’hui président du comité de pilotage chargé, en dehors de tout cadre légal et constitutionnel, de rédiger une nouvelle Constitution pour Haïti. Dans un entretien à Radio Kiskeya, il l’a qualifié de « corrompu », affirmant que son accession à la Primature, en 2016, s’était opérée grâce à des pots-de-vin.

Selon Bossé, cette même année, Enex Jean-Charles aurait détourné près de 200 millions de gourdes issus des caisses du FAES pour « arroser » des parlementaires, en échange d’un vote favorable à sa politique générale. Cette manœuvre aurait accompagné son installation à la tête du gouvernement, sous la présidence provisoire de Joslem Pluver.

En 2016, Fritz Alphonse Jean avait été désigné pour accéder à la Primature, mais sa ratification fut rejetée par la Chambre des députés, dominée par la majorité pro-PHTK. Ce refus ouvrit la voie à Enex Jean-Charles, dont la nomination, selon Bossé, s’appuya sur des pratiques clientélistes et des distributions de fonds publics. L’ancien parlementaire souligne qu’il dénonce depuis huit ans l’implication de M. Jean-Charles dans la corruption et considère incohérent de le voir aujourd’hui chargé de réécrire la Loi fondamentale.

Au-delà des accusations personnelles, Bossé maintient son rejet du projet constitutionnel initié par Jovenel Moïse. Il rappelle que l’article 284 de la Constitution de 1987 prohibe toute révision par voie référendaire, et que s’y engager constituerait une violation flagrante de l’ordre constitutionnel. Pour lui, seule la procédure d’amendement parlementaire demeure valide.

En conclusion, Jean-Robert Bossé estime que le débat sur une nouvelle Constitution n’a plus lieu d’être. Selon lui, ni référendum ni élections ne pourront être organisés en 2025 par le Conseil présidentiel de transition. Il appelle dès lors à envisager un cadre institutionnel post-CPT, qui puisse s’appuyer sur la légalité et restaurer une véritable crédibilité politique.

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