NATIONS UNIES, 30 sept 2025 (Rezo Nodwes) – Alors que le mandat de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en Haïti arrive à expiration le 2 octobre, le Conseil de sécurité se prépare à entendre ce mardi à 14h45 (heure de Port-au-Prince/New York) un point de presse conjoint des représentants du Panama, des États-Unis, du Guyana, d’Haïti, du Canada, de la République dominicaine et du Kenya, rejoints par d’autres délégations.
Cette apparition intervient dans un climat d’extrême fragilité. Après dix-huit mois de gouvernance, le Conseil présidentiel de transition (CPT), malgré les promesses renouvellées de Laurent Saint-Cyr depuis le 7 aout, peine à contenir l’insécurité qui ravage Port-au-Prince et les régions, alors même qu’il promet d’organiser rapidement des élections. Dans les faits, les convois de matériel électoral ne peuvent atteindre le Plateau central qu’en transitant par le port de Gonaïves, faute de sécurité sur les axes routiers principaux.
Les parrains de la résolution sur Haïti espèrent afficher une unité internationale pour prolonger et renforcer le mandat de la MSS. Mais la crédibilité des autorités haïtiennes, déjà entamée par l’incapacité à restaurer l’ordre, demeure un point de friction.
L’ONU se retrouve ainsi face à un dilemme : soutenir un processus électoral annoncé mais compromis par l’effondrement sécuritaire, ou repenser l’accompagnement international d’un pays où l’État peine à exercer sa souveraineté.
