
Le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américain (OEA), Albert Ramdin à la tête d’une délégation composée de sa conseillère et Cheffe de Cabinet, Xaviera Jessurun, de l’Ambassadeur d’Haïti auprès de l’OEA, Jean Josué Dahomey Pierre, du Représentant spécial de l’OEA en Haïti, Cristobal Dupouy, ainsi que de la directrice du Département d’Accès aux Droits de l’Organisation, Betilde Muñoz-Pogossian est arrivé mardi 2 décembre 2025 à l’aéroport international Hugo Chávez du Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays pour une visite de 2 jours.
Il a été accueilli par la Présidente du Conseil communal Angeline Bell, le Directeur du Protocole du Ministère des Affaires étrangères, le Délégué départemental, ainsi que le Directeur départemental de la Police nationale d’Haïti.
Il a été transporté par hélicoptère à la capitale Port-au Prince pour rencontrer et dialoguer avec les autorités politiques. Sa première rencontre fut au Villa d’accueil avec la cohorte des conseillers présidentiels de transition où ils ont discuté du processus de sécurité dans le pays et de l’organisation des prochaines élections fixé le 30 août 2026 pour le premier tour et en décembre de la même année pour le second tour.

La délégation a également rencontré le Premier ministre Alix-Didier Fils-Aimé flanqué de son ministre des Affaires étrangères d’Haïti Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste. Le dialogue avec le premier ministre a porté en priorité sur la gouvernance, la consolidation de la stabilité, et l’organisation des prochaines élections. D’ailleurs, est-ce par coïncidence ou bien cela a-t-il été orchestré pour qu’il soit dans le pays justement au lendemain de la publication officielle du calendrier électoral ?
Une autre rencontre est prévue avec les membres du Conseil Electoral Provisoire (CEP) et les membres du corps diplomatique dont les USA, le BINUH et l’Union Européenne. Il est annoncé qu’il aura un tête à tête avec l’actuel président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) Laurent Saint Cyr.
Faut-il rappeler que le Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Albert R. Ramdin, avait le 20 août 2025 présenté aux Nations-Unies, lors d’un conseil permanent, la deuxième version de la feuille de route destinée à soutenir Haïti dans sa quête de stabilité et de paix. Ce projet qui s’articule autour de cinq piliers dont les besoins financiers préparés par plusieurs partenaires régionaux et internationaux, a été évaluée à 2,6 milliards de dollars sur la période 2025-2028.
Selon une note de la présidence, « la délégation de l’OEA a sollicité les points de vue des responsables haïtiens concernant la “feuille de route” à mettre en œuvre pour consolider la paix et la stabilité, avec l’appui de la communauté régionale et internationale ». Lors de cette rencontre, ils ont discuté sur les enjeux de gouvernance, de stabilité et sur l’organisation des prochaines élections, conditionnées par le rétablissement indispensable de la sécurité nationale ainsi que sur l’échéance du mandat du CPT, fixée au 7 février 2026, lit-on dans cette note.
À la Primature, le gouvernement informe dans un communiqué, que « Lors de cette séance de travail, le Premier ministre a présenté au Secrétaire général de l’OEA les avancées significatives enregistrées dans la lutte contre l’insécurité, notamment le renforcement opérationnel des forces nationales et la montée en puissance progressive des dispositifs visant à neutraliser les groupes armés ».
Toutes ces mascarades de visites, de rencontres n’apporteront rien au peuple ni au pays que de fausses promesses et de vains espoirs. Ce n’est pas la première fois que nous avons ce genre de visites, nous en avions dans le passé déjà vu de nombreuses, n’empêche que les conditions dans lesquelles vivent les masses populaires affamées s’empirent davantage. Il est clair et il est temps que le peuple haïtien ne mise plus et ne compte guère sur aucune institution internationale proche des puissances dominantes exploiteuses espérant qu’elles peuvent changer quelque chose en leur faveur.
Ce n’est pas dans l’ADN de ces institutions, si elles pouvaient, elles le feraient depuis bien longtemps. Si elles n’avaient rien fait hier, on ne peut s’attendre aujourd’hui qu’à de fallacieuses promesses et demain ce sera pire. C’est à nous de retrousser nos manches et de nous engager dans la construction de notre patrie à l’instar de nos frères africains du Sahel.
Commençons par expulser tous ces visiteurs ou faux bienfaiteurs du pays. Ils se comportent davantage comme des ennemis que comme des amis d’Haïti. Il est temps pour nous d’inviter ceux que nous considérons comme nos véritables amis, de par leurs actions envers notre peuple, où qu’ils soient.