La réaction du premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à la tragique du Jet Set en Réplique Dominicaine prouve que l’empathie du pouvoir de transition face aux souffrances de la population victime de l’insécurité a atteint son plus haut degré. Incapable de juguler l’insécurité, le chef de la Primature enfonce le clou en snobant les victimes des assauts des gangs armés à Mirebalais
Plus d’une semaine après l’attaque armée perpétrée par des bandits de «Viv Ansanm», ayant plus d’une quinzaine de victimes dans le camp de la population civile à Mirebalais, le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé se mure dans un silence prolongé. Jusqu’ici, aucun communiqué officiel, aucune communication des autorités sur la terreur qui s’installe dans le Bas-Plateau avec des espaces retranchés. Néanmoins, moins de 72 après l’effondrement du club Jet set en République Dominicaine, il s’est empressé d’adresser les «sincéres condoléances du peuple haïtien» aux dominicains.
«Au nom du peuple haïtien et en mon nom personnel, j’exprime nos plus sincères condoléances au peuple et au Gouvernement dominicains après la tragédie survenue à la discothèque Jet Set. En ces moments douloureux, nos pensées accompagnent les familles des victimes et leurs proches. Le peuple haïtien partage votre peine et vous assure de sa pleine solidarité», écrit le chef du gouvernement de facto sur son compte X (ancien tweeter).
Sur des réseaux sociaux, des internautes s’acharnent contre le pouvoir. Ils dénoncent les rôles «pompiers» joués par la PNH, alors que les menaces d’envahissement des criminels dans la commune de Mirebalais étaient connues de tous. À présent, la population civile paie le lourd tribut des offensives de «Viv ansanm» en témoigne des morts, des blessés, des incendies, des déplacés forcés.
Hervé Noël