Le samedi 15 mars 2025, un incident marquant s’est produit dans les eaux de Porto Rico : l’équipage du Joseph Doyle (WPC 1133) des garde-côtes américains a évacué 30 migrants bloqués sur l’île inhabitée de Mona. Située entre la République dominicaine et Porto Rico, cette petite île est souvent utilisée par des migrants tentant d’entrer illégalement aux États-Unis. Les autorités ont rapidement évacué ces personnes, qui ont ensuite été transférées aux agents de la patrouille frontalière américaine à Mayagüez pour traitement et expulsion. Parmi les évacués figuraient 27 ressortissants haïtiens et trois ressortissants dominicains.
Cet événement s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine par voie maritime, une priorité pour les autorités américaines. Le commandant Matthew Romano, responsable de la réponse des garde-côtes dans le secteur de San Juan, a réaffirmé que les frontières maritimes des États-Unis ne sont pas ouvertes aux entrées illégales. Il a également mis en garde contre les passeurs, soulignant qu’ils exploitent les migrants à des fins lucratives sans se soucier de leur sécurité. « Ne prenez pas la mer », a-t-il averti, précisant que toute personne interceptée en mer ou appréhendée sur terre serait renvoyée dans son pays d’origine.
L’intervention des garde-côtes a été rendue possible grâce à la vigilance d’un citoyen, un « bon Samaritain », qui a alerté les autorités après avoir repéré des signes de détresse sur l’île Mona. Vendredi après-midi, un hélicoptère Jayhawk MH-60, basé à Borinquen, a été dépêché pour enquête. Lors de leur survol, les équipages ont repéré un navire échoué sur la plage, dissimulé sous du feuillage, ainsi que des individus cachés dans la végétation. Ce signalement a déclenché une opération d’évacuation menée par l’USCGC Joseph Doyle, en collaboration avec les gardes forestiers du Département des ressources naturelles et environnementales de Porto Rico.
Cet événement illustre également la coopération entre différentes agences fédérales et locales dans la gestion des crises humanitaires. Outre l’intervention des garde-côtes, les autorités portoricaines ont fourni un soutien essentiel sur le terrain, garantissant la sécurité des migrants évacués et la coordination des opérations de rapatriement. Ce type d’incident met en évidence l’importance de la surveillance des frontières maritimes, un défi permanent face à l’augmentation de l’immigration clandestine dans la région des Caraïbes.
Guyno DUVERNE
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