Après moins de deux mois de silence, le policier Samuel, fer de lance de la brigade d’autodéfense du quartier de Canapé-Vert, décide de relancer la mobilisation antigouvernementale en envisageant des actions moins pacifiques pour forcer l’Exécutif de transition à assumer ses responsabilités vis-à-vis des gangs.
Devant une foule d’admirateurs acquis à sa cause, le policier Samuel, affecté dans l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN), annonce la reprise des manifestations et autres initiatives contre l’inaction du pouvoir de transition envers les gangs armés. Ce samedi, sur la Place du Canapé-Vert, il informe que la lutte pour le rétablissement de la sécurité a changé de phase.
À Solino, Christ-Roi, Pacot, Debussy, Campeche, Delmas 30, Croix-des-Prez plusieurs membres de groupe d’autodéfense sont assassinés par des bandits. En défendant leur quartier contre l’envahissement des gangs, d’autres brigadiers blessés sont admis à l’hôpital, sans être assistés par l’État, dénonce-t-il. La politique exclusiviste pratiquée par la Primature à travers la Task-Force avec les drones kamikazes, est également dénoncée.
Le leader du groupe d’autodéfense désapprouve le comportement du premier ministre Alix Didier Fils-Aimé quant à la gestion des drones. Les chefs de gang, les fiefs des caïds restent épargnés des opérations de la Task-force conduites avec des drones à charge explosive, critique le policier Samuel, tout en appelant le directeur général ai de la Police nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil à rendre sa démission s’il est incapable de rétablir l’ordre.
Hervé Noel