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L’ennemi commun des peuples !

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Qu’est-ce que certains Etats d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Europe, d’Océanie et du Moyen-Orient ont en commun face à la nécessité de garantir le droit à l’autodétermination de leurs peuples ? Les peuples de la plupart de ces États, selon leurs capacités, vivent au quotidien un enfer dû à l’oppression et à la misère. Alors que certains de ces pays ont été eux-mêmes victimes de différentes formes de néocolonialisme, transformé aujourd’hui en domination par les principales puissances capitalistes. Tandis que l’effort collectif de la classe ouvrière pour s’en sortir s’amenuise en même temps que les perspectives de changement continuent de se faire attendre. De fait, les enfants issus de familles pauvres ont toutes les chances de ne jamais atteindre le niveau de vie de leurs parents.

Le problème est que ces pays sont, pour la plupart, tous dominés d’une manière ou d’une autre par les forces obscures, criminelles et exploiteuses des grandes puissances capitalistes. Certains ont été victimes de conquêtes militaires sanglantes, de campagnes de colonisation et d’exploitation impitoyable. D’autres sont davantage touchés par le délire de la décomposition et de la désorganisation du système social les rendant vulnérables et se trouvant présentement au bord de l’explosion. La vie est loin de ce que certains espéraient, même parmi les plus avancés politiquement et économiquement. Plus les riches se multiplient, plus les inégalités sociales augmentent. Résultat, aujourd’hui le monde est un chaos total.

La pérennité du système d’exploitation s’appuie sur la présence d’une puissance quasi-coloniale. Il suffit de citer l’exemple de l’hégémonie nord-américaine qui dicte ses lois tout en dévorant, c’est-à-dire, en utilisant toutes les formes d’exploitation les plus archaïques ou les plus modernes, afin de bafouer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Dans un climat politique dégradé, rongé par la corruption et envahi par la peur, l’Europe n’est plus l’Europe. Elle est devenue presqu’une colonie. Tout est sous la domination d’un grand gendarme mondial, un envahisseur, agresseur et colonisateur sans pitié, agissant par-dessus tout, comme un monstre international insatiable.

L’énigme du moment est que certains pays, confrontés pourtant aux mêmes problèmes, se croient différents. Ou plutôt, on les amène à croire qu’ils sont meilleurs, jusqu’à ce qu’ils finissent par le croire réellement. Puisqu’ils se mobilisent pour apporter, selon eux, leur soutien à un pays victime d’un complot. Or, en ce faisant ils s’allient, en réalité, à leurs propres bourreaux.

La propagande internationale, relayée par l’OEA et les Nations-Unies – deux Ministères des affaires coloniales de l’empire américain – a laissé entendre lors de la réunion de création de la Force de Répression des Gangs (FRG), le mardi 9 décembre 2025, à la Mission canadienne auprès de l’ONU, qu’Haïti a un problème crucial à résoudre. Ont participé à cette conférence : le Représentant permanent du Canada auprès de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), David Lametti, le Secrétaire d’État adjoint des États-Unis, Christopher Landau, le Chargé d’affaires des États-Unis à Port-au-Prince, le Gouverneur Henry Wooster, ainsi que des Représentants du Kenya et du Guatemala. A cette réunion de la honte, certains pays à l’instar du Kenya se sont comportés en pays partenaires au service de l’impérialisme.

De nouveaux mercenaires (partenaires) se sont invités et se moquent éperdument qu’ils soient utilisés par l’impérialisme occidental à ses propres fins pour renforcer une soi-disant mission de sécurité internationale en Haïti. Au lieu d’intégrer le camp anti-impérialiste en s’unissant aux victimes pour combattre les forces impérialistes occidentales, plusieurs ont proposé de déployer des soldats et des policiers pour rejoindre le grand ennemi de l’humanité sous le prétexte fallacieux de lutter contre les gangs. La portée de cette réunion qui ne tient pas tant dans ses résultats de mise en place d’une nouvelle Force de Suppression des Gangs (GSF), est une stratégie consciente qui a pour objectif ultime de ne jamais relâcher leur emprise sur le pays et de contrecarrer toute lutte pour la rupture avec le statu quo électoraliste.

Il est évident que les ennemis du peuple haïtien savent qu’il existe seulement lorsque ses dirigeants concoctent des élections pour sauvegarder le contrôle du système oligarchique capitaliste, de sorte que rien ne change dans le pays. Washington, Ottawa  et Paris jouent un rôle de premier plan dans la recherche d’une paix contrôlée susceptible de favoriser le retour à la sécurité en Haïti et de créer les conditions politiques nécessaires à la tenue d’élections et à l’avènement d’une gouvernance stable et légitime reflétant leur point de vue.  Il s’agit donc d’une fausse stratégie !

L’OEA et l’ONU veulent que nous acceptions volontiers ce que nos ennemis entendent nous imposer. Ce que veut l’impérialisme ! Pour le pays c’est inacceptable puisque ce ne sont pas les revendications des masses populaires. Par conséquent, nous exhortons ce qu’il reste de forces populaires conscientes à agir différemment contre tous ces ennemis de la liberté et de la démocratie. Regardez la position que les États-Unis adoptent envers le Venezuela. Ils se comportent ouvertement comme des pirates des mers dans les Caraïbes, bombardant impunément certains navires, en les accusant de trafic de drogue.  Le gouvernement américain va même jusqu’à détourner des navires commerciaux naviguant dans les eaux internationales pour piller leurs cargaisons.

N’est-ce pas là le comportement d’un État voyou, d’un État terroriste et criminel que les Etats-Unis affichent à la face du monde entier ! Pourtant, ils présentent Haïti comme le pays le plus pauvre des Amériques, un pays où des gangs criminels commettent des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements sur fond d’instabilité politique chronique. Nous sommes certes, le pays le plus appauvri, mais nous ne sommes pas les plus grands criminels s’arrogeant le droit, selon la loi du plus fort, de piller leurs victimes tout en les accusant d’être des gangs et des terroristes.

C’est une tentative de déjouer la lutte du peuple haïtien afin de l’empêcher de résoudre lui-même ses problèmes et rendre sa domination irréversible. Toutes ces manœuvres de l’Occident ne mèneront à rien. Car le véritable remède aux maux du peuple haïtien, en fait son combat pour la libération nationale n’est pas encore vraiment entamé, il est en devenir.  Enfin, il est certain que toutes les nations du monde qu’elles soient américaines, africaines, asiatiques, européennes, caribéennes, océaniennes et du Moyen-Orient confrontent les mêmes problèmes car elles ont en commun le même ennemi : l’impérialisme américain. Alors, faisons le souhait de voir un jour la naissance d’une grande alliance à l’échelle internationale contre l’impérialisme et ses corollaires afin d’éradiquer leur système de banditisme qui est à l’origine de toutes les anomalies observées sur tous les continents.

 

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