L’administration Trump a annoncé vendredi dernier la fin du Statut de protection temporaire (TPS) pour environ 500 000 Haïtiens résidant aux États-Unis, les exposant ainsi à une possible déportation à partir du 3 août 2025.
Cette décision a généré une grande inquiétude au sein de la communauté haïtienne, en particulier dans le sud de la Floride, où de nombreux membres ont exhorté le gouvernement à reconsidérer cette mesure. Lors d’une manifestation, des Haïtiens-Américains ont exprimé leur angoisse à l’idée de retourner dans un pays ravagé par la violence persistante et l’instabilité politique.
Murad Awawdeh, président de New York Immigration Coalition, a qualifié cette décision d’« imprudente et cruelle », soulignant qu’elle obligeait les Haïtiens à retourner dans un pays encore marqué par des troubles politiques et économiques.
Cette abrogation du TPS pour les Haïtiens intervient peu de temps après une mesure similaire concernant les Vénézuéliens, reflétant une politique migratoire plus stricte de la part de l’administration actuelle. En réaction, les organisations de défense des droits des migrants ont engagé des actions en justice pour contester ces décisions, les qualifiant de discriminatoires et soulignant les conditions dangereuses qui règnent dans les pays d’origine des bénéficiaires du TPS.
La communauté haïtienne aux États-Unis, qui contribue activement à l’économie et à la diversité culturelle du pays, traverse actuellement une situation très précaire. Les leaders communautaires et les défenseurs des droits des migrants poursuivent leur plaidoyer en faveur d’une extension du TPS, arguant que les conditions en Haïti ne permettent pas un retour en toute sécurité et dans la dignité des personnes concernées.
