Erik Prince, fondateur de Blackwater, engagé aux côtés du gouvernement haïtien contre les gangs
Le gouvernement haïtien aurait noué un partenariat avec Erik Prince, ancien Navy SEAL et fondateur de la société militaire privée Blackwater, afin de fournir des conseils aux forces de police dans leur combat contre les groupes armés opérant sur le territoire. Cependant, jusqu’à ce samedi, les autorités de Port-au-Prince s’abstiennent de toute communication ou explication officielle à l’intention de la population haïtienne.
Selon des informations de Fox News, Prince fournirait un appui stratégique à une police nationale en sous-effectif, notamment dans le cadre d’une nouvelle force spéciale dotée de drones et soutenue par des experts internationaux.
Bien que Blackwater n’existe plus officiellement, Prince reste actif dans l’industrie de la sécurité privée. Il chercherait actuellement à recruter jusqu’à 150 vétérans haïtiano-américains pour être déployés en Haïti dès l’été 2025. Une cargaison d’armes aurait déjà été expédiée sur place, selon des sources militaires anonymes. Washington a nié tout lien financier avec cette opération, précisant que Prince n’est pas rémunéré par le gouvernement américain.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte d’extrême instabilité : des gangs comme Viv Ansanm et Gran Grif – désormais désignés comme « organisations terroristes étrangères » par les États-Unis – contrôlent des pans entiers du territoire, y compris des hôpitaux et des prisons. Malgré les précédents sulfureux de mercenariat en Haïti, notamment l’implication de contractuels colombiens dans l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, les autorités parient aujourd’hui sur une réponse musclée, mais « ciblée », pour rétablir l’ordre public.