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Grandes manœuvres sur Haïti à l’ONU

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Participaient à cette réunion de haut niveau ou de manœuvres impérialistes sur Haïti à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, de gauche à droite, la cheffe civile de la mission kenyane en Haïti, Monica Juma, l’actuel président du CPT Laurent Saint-Cyr, le président kenyan William Ruto, le secrétaire d’État adjoint américain Christopher Landau et Musalia Mudavadi, premier secrétaire et secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères et de la diaspora de la République du Kenya.

Le mardi 23 septembre 2025, les débats de la 80e Assemblée générale des Nations Unies ont été déclarés ouverts à New York. La veille, le lundi 22 septembre, une importante réunion avait été organisée spécifiquement sur la situation en Haïti.

Cette réunion avait été convoquée par les dirigeants kenyans afin de donner leur avis sur les forces à la tête du Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) et sur les suites à donner à la proposition des États-Unis et du Panama de déployer une nouvelle force robuste pour éliminer les gangs en Haïti.

De nombreux pays ont participé à cette réunion. Haïti était représenté par l’actuel président du CPT, Laurent Saint-Cyr, le président William Ruto, représentant le Kenya, et le secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, tous trois étant les intervenants officiels.

Lors de la 80e Assemblée générale des Nations Unies

Le maître de cérémonie étant Musalia Mudavadi, Premier secrétaire du Cabinet et secrétaire du Cabinet pour les affaires étrangères et la diaspora de la République du Kenya. Il  a introduit la réunion et immédiatement après, une vidéo sur Haïti a été diffusée, illustrant les exploits des Kenyans dans le pays.

Le débat a ensuite été marqué par la présentation du premier orateur, le président William Ruto. Il a présenté la police kenyane comme le sauveur d’Haïti. Comme il l’a dit, Haïti était inaccessible aux avions, car des gangs occupaient l’aéroport. Grâce à la mission, l’aéroport a été débloqué et tout est rentré dans l’ordre. « Quand le premier contingent est arrivé il yMM a un an à Port-au-Prince, peu de gens pensaient qu’un Boeing 787 pourrait un jour se poser à l’aéroport local sans risquer d’être abattu » a-t-il déclaré.  Mais Ruto a menti lourdement ? Le plus dur, c’est que personne ne le nie. Pendant que Ruto profère ses mensonges, le secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, hoche la tête d’un air positif, comme s’il les approuvait.

Le président Ruto a clairement fait savoir qu’on ne comprenait pas le bon travail qu’il accomplissait. Le mois prochain, l’actuelle MSS sera remplacée par une Force multinationale de soutien à la sécurité ou Force internationale de répression des gangs. Soutenue par les 32 États membres de l’Organisation des États américains, Les Etats-Unis prévoient de déployer 5 500 hommes pour repousser les groupes armés, afin de créer les conditions de sécurité nécessaires à la tenue d’élections crédibles.

L’actuel président du CPT, Laurent Saint-Cyr et le secrétaire général de l’Onu António Guterres

Ruto pour sa part exige des clarifications sur les mandats et les objectifs de la prochaine mission internationale, tout en corrigeant les erreurs du passé. Il a insisté sur la nécessité de financements prévisibles, sans se reposer sur la charité ni le bon vouloir, et a mis en garde contre un fonctionnement au tâtonnement. Il dit ne pas vouloir quitter Haïti à la hâte, préférant une transition ordonnée pour ne pas perdre tout ce qui a été réalisé par la mission.

Après Ruto, le second orateur fut le secrétaire d’État adjoint américain Christopher Landau. Il a présenté le projet impérialiste américain et en profité pour saluer le « leadership courageux » du Kenya et les contributions des autres partenaires de la MSS, dont les déploiements, selon lui, ont jeté les bases d’une prochaine phase plus solide. Il a indiqué que Les États-Unis ont appelé tous les États membres de l’ONU à fournir du personnel, des fonds et des capacités spécialisées au GSF.

Le dernier orateur fut le conseiller présidentiel haïtien Laurent Saint Cyr.  Tout d’abord, il exprime une pensée pour les victimes de la violence des gangs, les vies brisées par la terreur et par la crise humanitaire qui ravagent le pays. Il a exprimé sa reconnaissance au président Ruto, au président Trump, aux pays ayant contribué financièrement et au personnel de la MMS.

Laurent Saint-Cyr et le président du Kenya William Ruto

Il a également salué la mémoire des policiers et militaires haïtiens et des officiers kényans tombés sur le champ de bataille. Tout en exprimant sa solidarité avec Ruto. Bien qu’il soutient l’initiative proposée par les Etats-Unis et Panama. Il souhaite en effet que la mission kenyane soit partie prenante de la nouvelle force que les Etats-Unis  prévoient de déployer avec le prétexte de « sauver » Haïti. Il se rallie clairement  avec la position américaine quand il avance que la MMS « demeure limitée dans sa capacité d’action, elle n’a pas encore pu sécuriser durablement l’ensemble du territoire national et les gangs ont exploité ces lacunes pour se réorganiser et étendre leur influence ».

Après les trois intervenants, les ambassadeurs des pays comme la Barbade, l’Espagne, la Chine, la République dominicaine, le Royaume-Uni, la Turquie, le Guatemala, le Salvador, le Mexique, la France et la Jamaïque ont Participé au débat.

Il est plus que certain, le discours de Laurent Saint-Cyr au cours de cette réunion ne sera pas différent devant l’Assemblée générale de l’ONU. Il va répéter les mêmes refrains pour consolider la domination de son patron. On n’attendait rien de ce mercenaire de la bourgeoisie patripoche, que d’approuver toutes les propositions des puissances impérialistes.

La ministre des Affaires étrangères du Canada, Anita Anand, et le secrétaire d’État américain Marco Rubio.

Par ailleurs, l’administration Trump tout comme l’avait fait celle de Biden mais qui s’était soldé par un refus a exhorté le Canada à jouer un rôle dans la stabilisation d’Haïti. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, a révélé au Globe and Mail que le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, avait personnellement évoqué la situation d’Haïti avec elle lors d’une rencontre en tête-à-tête le 21 août dernier à Washington.

En toute réponse, elle rappelle que « Le travail que nous faisons avec les États-Unis, et en effet avec tous les partenaires de l’initiative multinationale actuellement dirigée par le Kenya, vise à soutenir la stabilité de la région ». Mme Anand indique au journal que « C’est l’esprit de ma conversation avec Marco Rubio. Il n’est pas question, pour l’instant, d’aller plus loin ».

Un jour viendra où le peuple prendra son destin en main pour mettre fin à toutes les manœuvres maléfiques que l’impérialisme américain complote contre Haïti.

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