Les proches des prisonniers militaires en Haïti voient la visite du président Petro avec « espoir ». Les soldats, accusés d’avoir participé à l’assassinat du président haïtien, sont détenus depuis 47 mois.
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Un avion de l’armée de l’air colombienne a atterri ce mardi 21 janvier en Haïti avec un groupe de délégués du gouvernement national, qui s’entretiendront avec les autorités haïtiennes. C’est précisément cette raison qui donne de l’espoir aux familles des soldats détenus après l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Les familles espèrent que ces délégués, et le Président Gustavo Petro lui-même, pourront prendre les mesures nécessaires pour obtenir la libération ou le rapatriement des soldats accusés d’avoir participé au crime.
« C’est avec un immense espoir que nous recevons la visite de la Commission gouvernementale colombienne en Haïti, un pays frère auquel nous sommes liés par l’histoire et la liberté », ont déclaré les familles des soldats emprisonnés.
Le souhait de ces familles intervient à un moment aussi compliqué que le procès et l’appel dans le système judiciaire haïtien. Pour ces familles, il n’y a pas de preuves contre les soldats en règle.
Quarante-sept mois se sont écoulés et ces soldats colombiens, engagés pour une prétendue mission de sécurité, restent privés de liberté avec une accusation très grave : celle d’être responsables de l’assassinat du président haïtien.
A plusieurs reprises, les familles de ces soldats ont souligné la nécessité d’un accord diplomatique, d’une coopération judiciaire et d’un travail humanitaire, qui permettrait de ramener ces Colombiens jugés dans ce pays.
« Pour cette raison, nous nous accrochons aux bons offices des deux gouvernements qui travailleront pour la vie et la libération des 17 militaires en règle détenus, sans aucune preuve, dans les événements entourant la mort terrible du président Jovenel Moïse », ont averti les proches via les réseaux sociaux.
Au cours de ces 47 mois, les proches et les militaires n’ont pu se parler qu’à une seule reprise. Un bref dialogue par vidéoconférence, faute de temps, mais aucun soutien de la part de la Colombie, dans une situation aussi complexe pour un étranger confronté à une procédure judiciaire dans un pays présentant les conditions et les caractéristiques d’Haïti.
Ces familles insistent sur le fait qu’il s’agit d’une longue épreuve, difficile, triste et pleine d’espoir, alors que pour la première fois une délégation du gouvernement national et le président colombien lui-même sont arrivés en Haïti. L’important, selon ces proches, est que la question des soldats détenus soit à l’ordre du jour.