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Marie Carmelle Jean-Marie, le scandale PetroCaribe et la création de Bandari Haiti en 2018 : une convergence d’intérêts sous l’administration PHTK-Tèt Kale

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Marie Carmelle Jean-Marie, le scandale PetroCaribe et la création de Bandari Haiti : une convergence d’intérêts sous l’administration Martelly

Marie Carmelle Jean-Marie, ancienne ministre de l’Économie et des Finances sous la présidence du chanteur misogyne Michel Martelly — lui-même arrivé au pouvoir à l’issue d’un processus électoral largement contesté, notamment par les déclarations a posteriori de Pierre-Louis Opont et de Joseph Lambert — est citée dans plusieurs rapports officiels portant sur la gestion du programme PetroCaribe. Ces rapports, émanant notamment des institutions de contrôle haïtiennes, font état de pratiques financières jugées non conformes aux règles de la comptabilité publique.

Elle est ainsi présumée avoir autorisé ou facilité des décaissements non justifiés en faveur d’entreprises comme GTC et Tropic Build. Ces décisions sont associées à des irrégularités susceptibles d’être qualifiées de complicité dans des actes de détournement de fonds publics, selon les termes employés dans les documents d’enquête. Bien que les procédures judiciaires restent limitées ou inachevées, ces éléments alimentent les interrogations sur l’imputabilité des acteurs institutionnels dans la gestion des ressources du programme PetroCaribe.

La création de Bandari Haiti S.A. en 2018, issue de l’acquisition des actifs de Total Haïti S.A., s’inscrit dans le contexte institutionnel du second mandat de facto du parti PHTK, période marquée par des transformations économiques d’envergure et une réorientation des structures de l’économie énergétique nationale. L’entreprise, intégrée au sein du conglomérat régional GB Group, s’est rapidement imposée comme un acteur majeur du secteur pétrolier haïtien, notamment à travers l’achat des opérations de SOL Haïti en 2019, élargissant son réseau à plus de 140 stations-service sur l’ensemble du territoire.

Cette reconfiguration du paysage énergétique s’est accompagnée de tensions récurrentes entre les importateurs privés et l’État haïtien, en particulier autour du remboursement des taxes et du mécanisme de subvention des produits pétroliers. En mai 2019, Bandari Haiti, aux côtés de cinq autres compagnies du secteur, a officiellement alerté les autorités sur les difficultés financières entravant leurs capacités d’approvisionnement, soulignant les risques de rupture de stock dans un contexte de forte dépendance énergétique.

La concomitance entre les faits relevés dans les audits du programme PetroCaribe — impliquant des responsables publics dans la gestion opaque de ressources nationales — et l’expansion rapide d’acteurs privés dans des secteurs stratégiques comme l’énergie invite à une réflexion sur les rapports entre pouvoir politique et intérêts économiques. Cette configuration souligne la nécessité d’un cadre institutionnel rigoureux, capable d’assurer la transparence, l’imputabilité et une séparation effective entre les domaines de l’action publique et ceux de l’activité privée.

sources :

  • HaitiLibre.com : Rapport d’enquête sur l’utilisation des fonds PetroCaribe (HaitiLibre.com)
  • Infohaiti.net : Rapport préliminaire de la commission Éthique et Anti-Corruption du Sénat (infohaiti.net)
  • Juno7 : Haïti-Affaire PetroCaribe: Des ex-ministres impliqués au premier degré dans la dilapidation des fonds du programme PetroCaribe (Juno7)
  • Le Nouvelliste : Marie Carmelle Jean-Marie convoquée par l’ULCC (Le Nouvelliste)
  • GB Group : Bandari Haiti (infohaiti.net)

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