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PM Laurent Lamothe : Au revoir Anthony Blinken et Brian Nichols, vous êtes « les architectes du chaos en Haïti »

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« Et Ariel Henry, le roi des courbatures, associé à Edmonde Beauzile, André Michel, Mirlande Manigat, Saurel Hyacinthe… a mis en exécution le plan du chaos d’Haïti, concocté au Département d’État, a affirmé le Dr Josué Renaud de NEHRO. » L’actuel Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, qui s’était précipité samedi pour accueillir 217 policiers kenyans à l’aéroport, sait-il que, selon un rapport des droits de l’homme en Afrique, les forces de police kényanes sont les plus corrompues du continent ? Est-il capable de dénoncer cette situation dès maintenant, ou attendra-t-il de ne plus être « chef », comme l’a fait M. Lamothe, pour le faire ? Trop tard, trop peu.

Lamothe kot kòb petro karibe-a ? Kot lajan lanpadè yo? Kot lajan rekonstriksyon lopital jeneral la? Kot 21 estad Ayiti genyen yo ?

Sur un ton incisif et inédit, Laurent Lamotte, porté au rang de Premier ministre d’Haïti en 2012 grâce à l’influence des États-Unis, alors qu’il ne remplissait aucune condition requise pour occuper cette fonction, à l’exception de l’âge (35 ans et plus), a attendu le dernier jour de l’administration démocrate Biden-Harris pour dénoncer le  » chaos orchestré par Anthony Blinken et Brian Nichols « . Ces accusations, formulées ce dimanche 19 janvier, témoignent d’un changement dans le discours des élites haïtiennes, traditionnellement alignées sur les orientations de Washington.

Dans son tweet, M. Lamotte a dénoncé l’inaction et l’inefficacité des Etats-Unis dans leur approche de la crise haïtienne. Il a critiqué l’allocation de 600 millions de dollars à une force de sécurité temporaire kenyane, un choix qu’il juge déconnecté des réalités locales. Selon lui, cet argent aurait dû être investi dans la Police Nationale d’Haïti (PNH) et l’armée nationale, qu’il considère comme les seules institutions capables de neutraliser les gangs qui contrôlent aujourd’hui une grande partie de la capitale.

Lamotte accuse également Blinken et Nichols d’avoir « bercé les Haïtiens de vaines promesses », notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités de la PNH. Il va plus loin en condamnant les mesures restrictives telles que le blocage des visas, qu’il qualifie de sanctions déguisées, éloignant encore plus Haïti de solutions durables.

Le paradoxe d’un accusateur controversé

Si Laurent Lamotte se livre aujourd’hui à un réquisitoire contre les manquements américains, son propre bilan reste discutable. Ancien collaborateur du président Michel Martelly, Lamotte est en effet régulièrement cité dans des affaires de corruption, notamment concernant les fonds PetroCaribe et les projets de reconstruction post-séisme. Son expulsion des Etats-Unis pour détournement massif de fonds affaiblit en partie sa crédibilité, mais ne retire en rien la portée de ses critiques, partagées par une frange de la population.

A défaut d’institutions fonctionnelles et dans un contexte de désillusion généralisée à l’égard des acteurs internationaux, Lamotte entend s’imposer comme le porte-parole de la contestation politique. Cependant, ses critiques, justifiées sur certains points, selon Dr Josué Renaud, sont éclipsées par les accusations dont il fait l’objet, notamment sa proximité avec les gangs criminels sous l’ère Martelly, un accident de l’histoire d’Haïti.

Un bilan désastreux pour Haïti : à qui la faute ?

Les accusations de M. Lamotte interviennent à un moment où Haïti connaît une dégradation sans précédent. Port-au-Prince est en grande partie sous le contrôle des gangs, ce qui paralyse les infrastructures essentielles. L’aéroport international est hors service, tandis que des institutions telles que l’hôpital général et d’autres centres de santé ont été désertés ou détruits, a-t-il relevé.

Face à cette situation, Lamotte prend à partie Blinken et Nichols, les accusant d’avoir laissé la situation se dégrader tout en affichant une posture de puissance morale. Pour Lamotte, leur gestion se résume à des « promesses en l’air » et à une « liste d’éliminations politiques dictées par des gangs en cravate ».

cba


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