Retranchés dans des maisons occupées depuis plus d’une semaine, des bandits armés liés à l’organisation criminelle « Viv Ansanm » ont mené des attaques sans distinction, faisant au moins une vingtaine de victimes à Delmas. Les secteurs de Delmas 19, 29 et 30 sont toujours sous le contrôle des groupes armés.
Un chauffeur tué derrière le volant de son « tap-tap », des corps sans vie retrouvés dans plusieurs rues de Delmas 30, et des habitants fuyant à toutes jambes sont les résultats des tirs indiscriminés des gangs dans les quartiers voisins du Carrefour de l’Aéroport. Dès l’aube de lundi, les bandits ont lancé une nouvelle phase de leur campagne de violence à Port-au-Prince, agissant en toute impunité.
Déterminés à prendre le contrôle total de la commune de Delmas, les bandits progressent rapidement depuis le Carrefour de l’Aéroport, à partir de l’autoroute de Delmas. Des entreprises privées sont pillées, des institutions publiques attaquées et vandalisées, le transport en commun est paralysé, et les activités scolaires sont suspendues dans les zones contrôlées par les factions du Carrefour de l’Aéroport.
La Police nationale d’Haïti (PNH), à travers ses unités spécialisées, peine à reprendre le contrôle de la situation. Malgré des interventions annoncées, les résultats sont jugés insuffisants, déplorent des observateurs. Les bandits défient ouvertement les autorités, qui manquent de stratégie et de plan d’action pour mettre fin à la criminalité. La terreur s’intensifie à Port-au-Prince, tandis que les gangs étendent leur emprise, et la PNH semble découragée dans ses efforts.
Hervé Noel
