À l’initiative du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), appuyé techniquement par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et financièrement par l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), une session de formation de six (6) jours, sur la Gestion des Risques et des Désastres (GRD) a démarré, le lundi 24 février 2025, à Musseau (Delmas 60). Elle réunit des cadres du MENFP, de la DGPC et de l’UNESCO qui seront appelés à leur tour à dupliquer cette formation à l’intention des membres des Conseils d’école.
Développer les compétences des directeurs d’écoles et des enseignants en matière de GRD ; renforcer la résilience de la communauté scolaire face aux catastrophes, à travers l’élaboration de stratégies de réduction des risques et le partage de savoir-faire en vue du développement d’une culture de sécurité à l’école, tels sont les objectifs fondamentaux poursuivis dans le cadre de cette initiative.
Pour le Directeur Général du MENFP, la problématique liée à la Gestion des Risques et des Désastres demeure l’une des grandes préoccupations pour le pays. Partant de ce fait, le professeur Yves Roblin a mis un accent particulier sur la nécessité pour l’État de déployer tous les efforts possibles, dans l’idée de réduire les impacts des aléas climatiques et des risques sismiques auxquels le pays est exposé.
Le secteur éducatif étant le plus souvent touché par des cataclysmes, c’est pourquoi le Directeur Général Yves Roblin a jugé de bon ton l’implication du ministère de l’Éducation nationale – qui joue un grand rôle dans le devenir et l’avenir de la nation -, dans la Gestion des Risques et des Désastres dans le pays.
Yves Roblin, qui a profité de l’occasion pour passer en revue les fondamentaux de la réforme curriculaire en cours, estime importante l’intégration de la GRD dans les curricula de l’école fondamentale tout comme les quatre nouvelles disciplines à savoir l’Éducation à la Citoyenneté (EC), l’Éducation à la Technologie et aux Activités Productives (ETAP), l’Éducation Esthétique et Artistique (EEA) et l’Éducation Physique et Sportive (EPS).
Tout en espérant que cette formation atteint les salles de classe, conformément aux objectifs fixés, Yves Roblin, qui a encouragé les participants à se mettre au travail à cette fin, a salué le soutien des partenaires du MENFP, particulièrement la DGPC et l’UNESCO, à la réalisation de cet atelier de formation.
Prenant la parole, pour sa part, au nom de l’UNESCO, Éric Voli Bi, le représentant de cette agence onusienne, a déclaré ceci : « Haïti, terre de la résilience et des courageux, est également une terre exposée et vulnérable au caprice d’une nature parfois impitoyable. Le taux d’exposition aux risques naturels en Haïti est alarmant, et les catastrophes, loin d’être des événements isolés, sculptent notre réalité de manière récurrente et douloureuse ».
En ce sens, Eric Voli Bi pense que l’implication de la GRD en milieu scolaire se révèle un exercice à la fois utile et louable, étant donné que les écoles, sanctuaires du savoir et de l’espoir, sont souvent les premières victimes des aléas naturels auxquels le pays est constamment exposé. D’où la nécessité, a-t-il insisté, tenant compte de tous ces facteurs, d’entreprendre une telle démarche pour le bien et la sécurité de la collectivité.
Le représentant de l’UNESCO en Haïti a félicité, en passant, les autorités du MENFP pour avoir placé de façon pérenne, la GRD au cœur des activités scolaires.
« Dans le souci de combattre cette vulnérabilité naturelle qui a tâché la mémoire collective, nous sommes en train, avec une telle initiative de passer de la réaction à la prévention, de la fragilité à la résilience », a soutenu M. Bi.
Tout en réitérant l’engagement de l’UNESCO aux côtés du ministère pour pouvoir doter les écoles d’infrastructures et d’équipements nécessaires, pour renforcer les plans de contingence et de sécurité, pour développer une culture de prévention et de préparation chez les enseignants et les apprenants, Eric Voli Bi dit attendre de tous les participants, d’être en mesure, à l’issue de cet atelier, de former d’autres formateurs sur la GRD en milieu scolaire, en adaptant les contenus et les méthodes aux réalités locales.
Selon Jean Misgaire Fanor, Directeur du Centre de formation des cadres de l’éducation (CFCE), cette formation a aussi pour finalité de mettre en œuvre – à travers la Cellule GRD du MENFP -, le Plan de réduction des risques de catastrophes, particulièrement, en milieu scolaire. Elle sera dupliquée incessamment dans les Directions départementales d’éducation (DDE) du Sud, de la Grand-Anse, du Nord et de l’Artibonite.
Cette session de formation est animée par Rose-Luce Cadot Prévost, Jean-Michel Sabbat, Jean Odile Étienne et Jean Sténio Pierre. Elle s’inscrit dans la suite d’une première session de formation en atelier organisée du 28 au 31 janvier dernier, autour du même thème.
Bureau de communication/MENFP
