Le Parti démocrate a saisi la justice lundi pour bloquer un décret présidentiel signé par Donald Trump, qui impose des modifications controversées au système électoral américain. Selon les démocrates, ces mesures risquent d’empêcher des citoyens éligibles de voter et outrepassent l’autorité présidentielle.
Le décret, signé le 25 mars, oblige les électeurs à prouver leur citoyenneté, interdit aux États de comptabiliser les votes par correspondance reçus après le jour de l’élection et menace de priver de fonds fédéraux les États qui ne s’y conforment pas. Dans leur plainte déposée devant un tribunal fédéral de Washington, le Comité national démocrate et des figures de premier plan du parti, comme Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, dénoncent une attaque directe contre les droits électoraux.
« Ce décret vise à imposer des changements radicaux au processus électoral, menaçant d’exclure des électeurs légitimes, en toute illégalité », indique la plainte, portée par l’avocat démocrate Marc Elias.
L’administration Trump n’a pas immédiatement réagi, mais avait auparavant justifié ce décret comme une mesure pour empêcher toute ingérence étrangère. Le président républicain continue d’affirmer, sans preuve, que l’élection de 2020 lui a été volée en raison d’une fraude massive, et accuse les démocrates de faciliter le vote illégal de non-citoyens, un phénomène pourtant extrêmement rare.
Les démocrates affirment que la Constitution américaine confie la gestion des élections fédérales aux États et au Congrès, et non au président, afin d’éviter tout abus de pouvoir visant à modifier les règles électorales à des fins partisanes.
Dans une action parallèle, plusieurs groupes de défense des droits électoraux, dont le Campaign Legal Center et le State Democracy Defenders Fund, ont également intenté une action en justice contre ce décret.