Les premières poursuites judiciaires ont été engagées à la suite de l’accident d’un avion de Delta Air Lines survenu la semaine dernière à Toronto, malgré l’offre de la compagnie aérienne de verser 30 000 dollars à chacun des passagers du vol qui s’est renversé lors de son approche de l’aéroport.
Selon les informations relayées par CBS News vendredi soir, d’autres actions en justice sont attendues dans les jours à venir.
Si les 76 passagers du CRJ-900, exploité par la filiale Endeavor Air de Delta, acceptaient cette offre, la compagnie débourserait environ 2,3 millions de dollars. Toutefois, un passager originaire du Texas, qui fait partie des plaignants, estime que cette indemnité est insuffisante au regard des préjudices subis.
Dans sa plainte, ce passager décrit avoir été « suspendu la tête en bas » et « trempé de carburant », ce qui lui aurait causé un « profond traumatisme émotionnel et une grande détresse mentale », ainsi que de « graves blessures à la tête, au cou, au dos, aux genoux et au visage ».
Un second recours judiciaire a été déposé au nom d’une passagère de Minneapolis, invoquant des « blessures physiques et mentales extrêmes ». La plainte allègue également que l’équipage n’a pas respecté « les procédures fondamentales d’approche pour l’atterrissage », compromettant ainsi la sécurité du vol.
D’après la Convention de Montréal, un traité international régissant la responsabilité des compagnies aériennes en cas de blessures de passagers, de dommages aux bagages ou de pertes de marchandises, de nouvelles plaintes pourraient encore être déposées. Ce traité prévoit que les passagers blessés lors de vols internationaux peuvent prétendre à une indemnisation pouvant atteindre 200 000 dollars, voire davantage si la compagnie est reconnue coupable de négligence. Les passagers disposent d’un délai de deux ans pour intenter une action en justice.
Lors de l’atterrissage forcé du vol en provenance de l’aéroport international de Minneapolis-Saint Paul, vingt et une personnes ont été transportées à l’hôpital. Toutes ont, depuis, reçu leur congé médical.
Dans un communiqué publié jeudi, Delta a précisé que les deux pilotes étaient certifiés par la Federal Aviation Administration (FAA). Le capitaine possède une expérience significative dans les domaines de la formation des pilotes et de la sécurité aérienne, tandis que le copilote, embauché l’an dernier par Endeavor Air, détient « la plus haute certification de pilote aux États-Unis ».
L’appareil a été retiré de la piste jeudi, et l’enquête est actuellement menée avec l’assistance du National Transportation Safety Board (NTSB) et de la FAA afin de déterminer les causes exactes de l’accident.