Une fois de plus, la capitale haïtienne s’est réveillée au son des balles et des cris. L’attaque sanglante perpétrée par la coalition « Viv Ansanm » à Delmas 30 et les assauts du gang « Kraze Baryè » à Tabarre 27 viennent allonger la liste macabre des atrocités qui endeuillent quotidiennement le pays. Le bilan est effroyable : des morts, des maisons incendiées, des familles contraintes à l’exode. Un scénario devenu tristement banal dans un pays où l’insécurité est reine et où l’impunité alimente la barbarie.
Face à cette descente aux enfers, une question brûlante s’impose : où est l’État ? Les autorités, qui devraient être les garantes de la sécurité publique, semblent dépassées, absentes, voire complices de cet abandon. Les gangs opèrent en toute impunité, se livrant à des actes de terreur dans une quasi-totale indifférence du pouvoir. Les forces de l’ordre, sous-équipées et démoralisées, peinent à contenir la vague de violence qui déferle sur la population.
Pendant ce temps, les citoyens sont laissés à leur sort, piégés entre l’anarchie des gangs et l’inaction des dirigeants. Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand Haïti continuera-t-elle de se consumer dans le feu de la violence ? Jusqu’à quand les cris de détresse de ses enfants seront-ils ignorés ?
Il est urgent que la communauté nationale et internationale cesse de regarder ce chaos comme une fatalité. Il est temps d’exiger des actions concrètes : un redéploiement sécuritaire efficace, des poursuites judiciaires contre les criminels, une réforme profonde des institutions en faillite. Haïti ne peut plus attendre. Son peuple a assez souffert. Il est temps d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.
Marie Maude Vimont
