Un nouveau scandale de corruption secoue le gouvernement d’affaires du PRM. Les Abinadéristes ont dérobé des milliards de pesos à la compagnie d’assurance maladie publique SENASA. Cette assurance a servi pendant des années à subventionner le secteur privé de la santé au lieu d’investir dans la santé publique. Le montant total volé n’est pas encore connu, mais l’une des méthodes utilisées pour ce vol était le paiement d’un contrat mensuel de 65 millions de pesos pour des services de soins de santé primaires qui n’ont jamais été fournis. Pour cette seule raison, environ 4 milliards de pesos ont été détournés entre mi-2020 et mi-2025. Le montant volé est bien plus élevé et implique, outre des responsables du PRM, des propriétaires d’entreprises de santé privées liées à des cliniques et des pharmacies.
Pendant ce pillage, la Direction générale de l’éthique et de l’intégrité gouvernementale a attribué au SENASA d’excellentes notes en matière de « transparence ». L’autosatisfaction et l’hypocrisie du gouvernement sont stupéfiantes.

Selon les calculs de Chanel Rosa, ancienne directrice du SENASA, les soins aux femmes enceintes haïtiennes coûtent en moyenne 15 000 pesos par naissance. La majeure partie de ces dépenses correspond aux coûts fixes d’infrastructure et aux salaires ; seulement 15 % correspondent aux coûts variables des médicaments et autres fournitures. Selon cette estimation, si les naissances chez les Haïtiennes étaient réduites d’un tiers en 2025 par rapport à l’année dernière, les « économies » seraient inférieures à 25 millions de pesos. Le gouvernement se vante en grande pompe de violer les droits humains et de priver les immigrants qui paient des impôts et contribuent au développement national du droit aux soins de santé. Or, il économise moins de 25 millions de pesos en réduisant les soins hospitaliers pour les femmes enceintes haïtiennes, tout en détournant 4 milliards de pesos par l’intermédiaire du SENASA (Institut national de la statistique et du recensement). De toute évidence, le véritable fardeau est ce gouvernement corrompu et raciste.
Le gouvernement Abinader continue d’investir moins de la moitié des 4,5 % du PIB que la loi l’oblige à investir dans la santé publique. Ce gouvernement privatiseur et voleur empêche le pays de bénéficier de soins de santé publics de qualité et gratuits pour tous, sans discrimination raciale ni autre.
Depuis que le gouvernement a nommé d’anciens dirigeants de la Marche verte, il a liquidé le mouvement. C’est pourquoi il n’y a pas de manifestations contre la corruption du parti perremeista, qui est tout aussi grave que celle du PLD. Nous devons construire une opposition militante dans la rue pour lutter contre le capitalisme de la santé, la corruption et le racisme, qui détruisent la santé publique.
Mouvement des travailleurs socialistes de la République dominicaine
27 septembre 2025