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Le 20 septembre, vers 19 heures, le quartier pauvre de Simon Pélé à Port-au-Prince s’est transformé en théâtre de barbarie par les criminels du pouvoir exécutif : le conseil présidentiel de transition et son gouvernement
Stevenson Albert, alias Jouma, un leader bien connu du ghetto nommé Simon Pélé, célébrait son anniversaire (qui est aussi celui du père fondateur d’Haïti, Jean-Jacques Dessalines). Ce n’était pas un champ de bataille. Ce n’était pas une opération militaire. C’était une fête de quartier, avec des enfants présents, recevant des cadeaux.
Et c’est précisément à ce moment-là que l’État haïtien, incarné par le gouvernement illégitime et inconstitutionnel de facto d’Alix Didier Fils-Aimé, a choisi de lâcher ses drones kamikazes. Pas sur une cible militaire. Pas sur une base de gang. Sur des enfants bien sûr !

Ces drones, fournis, financés et approuvés par le gouvernement américain du président Donald Trump et du secrétaire d’État Marco Rubio au nom de la « sécurité », ont explosé en pleine fête. Ils ont massacré des enfants dont les seules armes étaient un ballon ou une poupée. Les vidéos sont insoutenables. Le sang, les cris, les corps minuscules éparpillés : voilà le véritable visage du régime que Washington soutient.
Et l’ironie macabre :
Le chef du groupe armé du quartier, visé, n’est pas mort. Aucun commandant de groupe armé n’a été tué par ces drones, depuis que le gouvernement a commencé à les utiliser au mois de mars dernier pour frapper les quartiers défavorisés. Rien ne prouve que ces frappes aériennes illégales aient neutralisé une seule cible réelle de « gang ».
Alors, qui est tué ? Qui en paie le prix ?
Toujours les mêmes : les pauvres, les enfants, les innocents.
Mais ce n’est pas une « erreur ». C’est une stratégie. Une stratégie de terreur, qui choisit délibérément de transformer les quartiers populaires en zones de guerre, de réduire la chair des enfants en poussière pour envoyer un message de soumission.
Il s’agit de terrorisme d’État, avec la bénédiction des États-Unis, voire par eux. Ne vous y trompez pas : ce gouvernement de facto n’a ni autonomie ni légitimité. Il n’est qu’une marionnette de Washington.
Chaque drone, chaque balle, chaque massacre est financé par l’argent américain, justifié par la rhétorique américaine, cautionné par le silence américain.
Les États-Unis osent parler de démocratie et de droits humains tout en soutenant un régime qui largue des bombes sur des enfants sous prétexte de neutraliser les véritables chefs de groupe armé.
Voici la vérité toute nue :
Les groupes armés des ghettos prospèrent et se multiplient. L’État terroriste assassine des innocents. Et Washington dissimule tout cela sous prétexte de « stabilité ».
Mais ce que les États-Unis appellent « stabilité » n’est en réalité qu’un champ de cadavres d’enfants haïtiens.
À ce jour, voici les noms de 11 des victimes :
Amos Hilaire
Jean Johnson Chery (Kelly Potas)
Lovely Florvil
Love Vinchize Paul
Olguine Florvil
Saint Fort Charles Merika
Nelson Samira
Woodny Merius
Johane Joseph
Saint Jean Limonta
Ing. Lakou
Le bilan rapporté jusqu’à présent, s’élève à quinze morts, dont huit enfants. De nombreuses autres personnes ont été grièvement blessées.
Pour obtenir plus de détails, nous avons contacté Jimmy « Barbecue » Cherizier, chef du parti politique Viv Ansanm (Vivre ensemble), afin d’obtenir le numéro de téléphone de Jouma. Il a déclaré : « Jouma est actuellement sous le choc et ne répond pas au téléphone ».
Une habitante de Simon Pélé a déclaré au journaliste Ralph Laurent que des policiers haïtiens avaient bloqué le transport des blessés vers les hôpitaux, entraînant la mort de certains d’entre eux. « Pire encore, la femme m’a dit que la police avait même exécuté certains de ceux qui aidaient au transport des blessés », a confié Laurent à Haïti Liberté.
Pendant ce temps, l’analyste Jake Johnston du Centre de recherche économique et politique (CEPR) à Washington, D.C., a tweeté le 23 septembre l’observation suivante :
« Cela fait trois jours qu’une opération policière ratée a entraîné la mort d’au moins huit enfants en Haïti, et les autorités de facto n’ont toujours pas commenté ni même reconnu la tragédie.
« Au lieu de cela, une importante délégation gouvernementale est à New York pour réclamer davantage de troupes étrangères.
« Le gouvernement de transition était censé restaurer la confiance dans l’État. Il fait exactement le contraire.
« Ils ont besoin de ces troupes étrangères, car c’est leur meilleur moyen de se maintenir au pouvoir. »
Les drones étaient-ils pilotés par la police haïtienne, ou par les mercenaires de Vectus International, d’Erik Prince, engagés (comme cela a été largement rapporté) par Fils-Aimé ? Quoi qu’il en soit, la police et les mercenaires travaillent pour le compte du gouvernement haïtien de facto, qui travaille, à son tour, pour le compte de Washington.
Le monde doit voir. Le monde doit comprendre. Les images sont horribles, insoutenables. Mais elles disent tout : Haïti vit aujourd’hui sous un régime de terrorisme parrainé par des puissances étrangères, où la chair des enfants sert de monnaie d’échange pour la domination.
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