L’arrivée de la Garde nationale marque un tournant dans la tension entre la Maison-Blanche et la capitale américaine. Mardi, une partie des 800 soldats déployés par le président Donald Trump a commencé à patrouiller, après l’annonce de la prise de contrôle du service de police métropolitaine.
Officiellement, il s’agit de répondre à une « urgence criminelle », bien que les données municipales montrent une baisse notable de la criminalité, au plus bas en trois décennies.
La mairesse Muriel Bowser dénonce une décision « non constructive » et une « soi-disant urgence », rappelant que le District de Columbia reste vulnérable à ce type d’ingérence tant qu’il n’obtient pas le statut d’État. Elle concède toutefois que le président dispose d’une large autorité légale.
Trump, lui, brosse un portrait alarmiste d’une ville envahie par « gangs violents » et « sans-abri », rejetant les statistiques officielles. Il justifie ce déploiement comme un acte « historique pour sauver la capitale », n’excluant pas de recourir à l’armée.
Les réactions sont tranchées : les démocrates y voient une « prise de pouvoir autoritaire » et une répétition générale dangereuse, tandis que des républicains saluent l’initiative. Muriel Bowser, tout en exprimant son opposition, assure qu’elle continuera à diriger la ville « avec fierté », malgré ce bras de fer inédit.