Haïti, l’écho de la province oubliée : « A Demi-Mot » (audio)
Extrait musical et romantique – Conversation entre Keda et Marc-Antoine
(La musique s’élève, douce et chaloupée, une valse tropicale portée par le souffle du vent sur les montagnes d’Haïti. Le soir descend, tiède, enveloppant, et Keda et Antoine marchent sous les lampadaires tremblants d’une ruelle de la ville endormie.)
Keda (riant doucement, les yeux levés vers la lune)
— Marc-Antoine, tu sais, parfois la vie joue des notes que l’on ne comprend pas tout de suite… Des accords qui semblent faux, mais qui, à force de revenir, finissent par former une mélodie familière.
Marc-Antoine (d’un ton taquin, les mains dans les poches)
— Et cette mélodie, Keda… est-ce qu’elle te plaît ?
Keda (feignant l’innocence, le regard perdu dans l’ombre des palmiers)
— C’est une douce mélodie d’amitié, non ? Comme un refrain qui revient sans cesse, mais qui ne change pas vraiment.
Marc-Antoine (plus sérieux, la voix grave et vibrante)
— Pourtant, parfois, certaines notes veulent s’échapper, elles cherchent d’autres harmonies…
Keda (frôlant l’épaule d’Antoine, l’air léger mais le cœur battant trop fort)
— Oh Antoine, ne trouves-tu pas que nous valsons bien ainsi, sur ces lignes parallèles ?
Marc-Antoine (s’arrêtant, la fixant intensément)
— Parallèles… mais attirées l’une vers l’autre. Comme si un jour, au détour d’un silence, elles allaient enfin se croiser.
(Keda détourne les yeux, comme pour fuir ce qu’elle sait déjà. Mais la brise porte une mélodie… Cette chanson qu’elle fredonne parfois sans savoir qu’elle parle d’eux.)
Refrain chanté :
« Si je fais semblant, c’est pour mieux t’attendre,
Si je ris trop fort, c’est pour cacher l’écho…
De ces mots jamais dits, de ce feu sous la cendre,
Que seule la nuit devine à demi-mot… »
Couplet 1 :
Sous les lampions d’une ville endormie,
Nos pas s’accordent sans jamais se lier.
Comme une valse où l’on joue l’oubli,
Deux âmes perdues à se frôler.
Pré-refrain :
Et le vent emporte mes silences,
Des soupirs noyés dans l’évidence…
Refrain (chanté) :
Si je fais semblant, c’est pour mieux t’attendre,
Si je ris trop fort, c’est pour cacher l’écho…
De ces mots jamais dits, de ce feu sous la cendre,
Que seule la nuit devine à demi-mot…
Couplet 2 :
Les jours défilent sur des lignes parallèles,
Un doux mensonge qu’on laisse danser.
Mais quand la lune pose son rituel,
Tout mon cœur brûle à t’imaginer…
Pré-refrain :
Et le vent emporte mes silences,
Des soupirs noyés dans l’évidence…
Refrain (chanté) :
Si je fais semblant, c’est pour mieux t’attendre,
Si je ris trop fort, c’est pour cacher l’écho…
De ces mots jamais dits, de ce feu sous la cendre,
Que seule la nuit devine à demi-mot…
Pont musical :
(Instrumental doux, montée émotionnelle)
Refrain final :
Si je fais semblant, c’est pour mieux t’attendre,
Si je ris trop fort, c’est pour cacher l’écho…
Mais un jour peut-être, au détour d’un silence,
Nos deux âmes briseront les mots…
(Fin sur un dernier accord suspendu, laissant place à l’écho du vent.)
(La musique s’envole, leurs ombres s’étirent sur le pavé. Une amie amoureuse veille, déposant un énième présent sans jamais oser nommer l’évidence. Et Keda et Marc-Antoine, toujours sur deux lignes parallèles, continuent à danser, feignant d’ignorer qu’ils brûlent d’un même feu.)
cba
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