New York, 1er novembre 2025 —
L’aéroport international John F. Kennedy (JFK) a ordonné vendredi soir l’immobilisation complète de tous les avions jusqu’à minuit, conséquence d’une double crise : des vents atteignant 45 miles à l’heure et la pénurie d’effectifs provoquée par la fermeture prolongée du gouvernement fédéral américain.
Les aéroports de LaGuardia et de Newark Liberty sont également soumis à des restrictions de trafic. L’Administration fédérale de l’aviation (FAA) fait état de 35 installations aériennes – tours de contrôle et centres de surveillance inclus – souffrant d’un manque chronique de personnel depuis le début du « shutdown » le 1er octobre.
À 20 h ET, plus de 5 200 vols avaient été retardés et près de 500 annulés à travers le pays, selon les données de FlightAware. Les retards se comptent désormais par milliers : jusqu’à trois heures pour les arrivées à Newark, plus de deux heures à LaGuardia et une heure à JFK. D’autres aéroports majeurs, dont Orlando, Austin et Nashville, subissent également des perturbations liées à l’absence de contrôleurs certifiés.
Les autorités municipales de New York ont averti que « de nouvelles restrictions sont possibles si les conditions s’aggravent », invitant les voyageurs à vérifier les horaires auprès de leurs compagnies aériennes.
Cette paralysie aérienne intervient alors que la fermeture du gouvernement américain entre dans son deuxième mois. Plus de 13 000 contrôleurs aériens travaillent sans rémunération, tandis que les aides alimentaires fédérales et les services publics sont menacés d’interruption.
Sur le plan politique, l’ancien président Donald Trump a exhorté les sénateurs républicains à adopter la « solution nucléaire » : l’abolition du filibuster, règle exigeant 60 voix pour adopter un texte au Sénat. Une suppression de ce mécanisme permettrait de faire passer un budget à la majorité simple de 51 voix, les républicains disposant actuellement de 53 sièges.
Le blocage résulte du refus des démocrates de soutenir une mesure budgétaire temporaire qui ne prolonge pas les crédits d’impôt fédéraux sur l’assurance santé instaurés par l’Affordable Care Act (Obamacare). Selon le sénateur Chuck Schumer, chef de file des démocrates, ces subventions ont permis à quelque 22 millions d’Américains à faibles et moyens revenus de maintenir une couverture abordable.
