Le mercredi 1er octobre 2025, un mouvement majeur a été annoncé dans le pays. Pour la première fois, ni un parti politique ni une organisation de la société civile n’appelaient la population haïtienne à manifester dans les rues. Cette initiative semble avoir été initiée sur les réseaux sociaux.
S’agit-il d’une copie conforme du mouvement de la Génération Z, qui a déjà touché certains pays comme le Kenya, Madagascar, le Népal, le Sri Lanka, le Bangladesh et récemment le Pérou, qui sera lancé dans le pays ?
Qu’est-ce que la Génération Z ? Il s’agit de la jeune génération dont la façon de s’informer est entièrement influencée par les réseaux sociaux, les podcasts, TikTok, X, Instagram, WhatsApp, YouTube et Snapchat.
Très souvent, ces jeunes s’organisent en collectifs d’étudiants et de travailleurs avec des revendications claires face aux violations répétées des droits fondamentaux.
Quelle est l’idéologie derrière un tel mouvement, dont certains jeunes sont prêts à se sacrifier pour sa réussite ? Dans tous les pays où ce mouvement se déroule, les revendications sociales sont portées au plus haut niveau, protestant contre l’État ou le gouvernement en place. Dans ce cas, quelles revendications ce mouvement du 1er octobre en Haïti portera-t-il ?
D’ailleurs, pourquoi choisir le 1er octobre pour appeler la population, et en particulier les jeunes, à descendre dans la rue, même ceux vivant sous des tentes, les déplacés internes ? Pourquoi leur demande-t-on de se mobiliser ? Tout le monde est invité à se lever, mais pour quel but, au juste ? L’annonce de cette manifestation a été faite mi-septembre, mais il semble que chacun ait son propre agenda. Certains affirment qu’il ne s’agit pas d’un mouvement personnel et qu’il manque de leader. Cela signifie-t-il qu’il manque une direction claire ? D’autres affirment qu’il n’y aura ni chars, ni musique, ni tambours pour faire danser les gens. Ce ne sera pas une journée de marche, mais plutôt une journée de mobilisation active.
Y aura-t-il des pancartes ? Quelles revendications porteront-elles ? Les principaux organisateurs ou dirigeants de ce mouvement doivent clarifier ces points obscurs afin d’encourager un plus grand nombre de personnes à participer. Selon certains, le 1er octobre marque un début : il s’agit d’un mouvement qui ne s’arrêtera pas et qui doit se poursuivre chaque jour, jusqu’à l’expulsion des neuf membres du Conseil présidentiel de transition (CPT).
Ils s’efforceront de détruire le CPT de la bande qui dirige le pays. Un aspect important de ce mouvement est la mobilisation qui se déroule aux Gonaïves, dans le quartier populaire de Raboto, pour protester contre l’assassinat et réclamer justice pour Wilfort Ferdinand, alias Tiwil, une ancienne figure des manifestations de 2004 contre le régime Lavalas de Jean-Bertrand Aristide. Cette mobilisation s’inscrit également dans le mouvement du 1er octobre. C’est la seule province déjà en proie à des troubles, et elle pourrait réellement s’intensifier.
Mais comme cela a déjà été le cas dans certains pays, ce mouvement est pacifique, mais non exempt de confrontations. Si la police haïtienne agira de la même manière, utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau et tirant sur la foule pour l’attaquer et la réprimer, comme on peut le constater dans les pays victimes de ce mouvement, ce sont toujours ces erreurs policières qui dégénèrent la manifestation en chaos, pillages et destructions de biens.
On ne sait pas encore si un tel mouvement émergera en Haïti ! Que faut-il espérer de cette mobilisation annoncée ? Il ne nous reste plus qu’à attendre et voir comment se déroulera ce rassemblement, organisé par des jeunes sur les réseaux sociaux du pays et la diaspora haïtienne !
Nous devons être très prudents en Haïti, car il n’existe pas de mouvement de la Génération Z qui ne soit une révolution jaune orchestrée par l’impérialisme américain.
