Donald Trump a étendu vendredi sa menace de droits de douane de 25 % à tous les fabricants de téléphones intelligents vendus aux États-Unis, après avoir initialement ciblé Apple. « Ce serait aussi Samsung et tous ceux qui fabriquent ce produit », a-t-il déclaré, évoquant une mise en application « fin juin ».
Le président américain invoque la sécurité nationale, s’appuyant sur une enquête ouverte en avril sur les semi-conducteurs. Apple, dont la majorité des iPhone sont désormais assemblés en Inde pour éviter les surtaxes sur les produits chinois, est directement visé. Tim Cook s’est d’ailleurs rendu à la Maison-Blanche cette semaine.
Trump exige que les iPhone destinés au marché américain soient produits localement, mais selon des analystes, une telle relocalisation est irréaliste à court terme. Le coût unitaire pourrait grimper à 3500 $ US, contre 799 actuellement. La Bourse a réagi : le titre Apple a chuté de 3,02 % vendredi.
Samsung, Google, Xiaomi ou Motorola, qui produisent aussi à l’étranger, seraient également touchés. Cette offensive protectionniste, inédite pour un président républicain, marque un tournant dans la relation entre la Maison-Blanche et les géants technologiques.