Un juge fédéral californien envisage de préserver les permis de travail d’environ 5 000 Vénézuéliens, malgré la décision récente de la Cour suprême permettant à l’administration Trump de mettre fin au statut de protection temporaire (TPS) pour 350 000 d’entre eux. Lors d’une audience tenue jeudi, le juge Edward Chen a reconnu l’existence d’un “îlot” d’immigrés ayant obtenu une prolongation de leur permis jusqu’en octobre 2026, avant que la Cour suprême n’annule son injonction protectrice.
Ces migrants, pourtant toujours en possession de documents valides, se retrouvent désormais exposés à des procédures d’expulsion. Leurs avocats demandent en urgence le maintien de ces protections, ainsi qu’un calendrier accéléré pour contester la révocation du TPS décidée par Kristi Noem, la nouvelle secrétaire à la Sécurité intérieure.
En mars, Chen avait qualifié la révocation de Noem d’“arbitraire et capricieuse”, annulant temporairement sa décision. Mais l’arrêt du 19 mai de la Cour suprême a donné raison à l’administration, rendant caduc cet avis.
Le litige s’étend aussi aux Haïtiens, dont le TPS expire en août. Une autre affaire est en cours à New York, tandis que la Cour d’appel du 9e circuit doit entendre les arguments du dossier vénézuélien en juillet. Prochaine étape : une conférence de suivi est prévue le 24 juin.
