Statut révoqué, impact direct : 15 000 Haïtiens menacés d’expulsion à Springfield, Ohio
La récente décision de la Cour suprême des États-Unis de révoquer le statut de protection temporaire (TPS) pour environ 500 000 migrants marque un tournant majeur dans la politique migratoire américaine. Quatre communautés sont directement visées : Haïti, Cuba, le Nicaragua et le Venezuela, selon l’Associated Press. À Springfield, dans la vallée de Miami (Ohio), cette décision pourrait avoir des répercussions économiques immédiates, notamment en raison de la forte présence haïtienne estimée à 15 000 personnes.
Le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, alerte déjà sur l’impact potentiel : « Sans ces Haïtiens, certaines entreprises ne pourront plus maintenir leur niveau de production. Elles devront réduire, voire supprimer une rotation », a-t-il déclaré. Cette déclaration met en lumière une dépendance structurelle de certains secteurs industriels locaux à cette main-d’œuvre immigrée.
Les autorités municipales de Springfield ont exprimé leur inquiétude dans un communiqué : « Les travailleurs haïtiens sont depuis longtemps des piliers fiables de notre économie locale. Les changements de statut migratoire entraînent des répercussions concrètes sur le tissu économique et social des communautés. »
Au-delà du cadre légal, cette affaire pose la question plus large de la gestion des flux migratoires à l’échelle locale, et de l’absence de coordination entre les impératifs économiques territoriaux et les décisions fédérales. Alors que l’Haitian Community Help Center est sollicité pour réagir, cette situation s’inscrit dans une série de tensions migratoires récurrentes, amplifiées par les crises politiques et humanitaires dans les pays d’origine.