La Cour suprême des États-Unis a rejeté la demande de l’administration Trump visant à annuler une décision de justice l’obligeant à débloquer près de 2 milliards de dollars destinés à des programmes d’aide étrangère. Par un vote de 5 contre 4, les juges ont maintenu une ordonnance du juge Amir Ali qui avait imposé à l’administration de libérer ces fonds sous 36 heures, jugeant que leur gel violait la loi.
Cette décision représente une victoire importante, bien que potentiellement temporaire, pour les organisations humanitaires et les entreprises contractuelles qui exécutent les projets financés par l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Ces acteurs avaient dénoncé l’arrêt soudain des financements, qui menaçait leur survie et mettait en danger les bénéficiaires de l’aide.
Deux juges républicains, John Roberts et Amy Coney Barrett, se sont joints aux juges libéraux pour maintenir la décision du tribunal inférieur. En revanche, les juges Alito, Thomas, Kavanaugh et Gorsuch ont exprimé leur désaccord, dénonçant une ingérence judiciaire excessive.
Ce litige s’inscrit dans une bataille plus large sur les pouvoirs du président en matière budgétaire. L’administration Trump avait imposé un moratoire de 90 jours sur les aides dès son retour au pouvoir en janvier, suscitant un recours en justice des organisations concernées. La Cour suprême devra encore trancher sur la légalité de cette suspension à long terme.
