Plainte contre les influenceurs aux USA indéxés par le dernier Rapport de l’ONU
Dans une requête déposée ce lundi 07 avril 2025 au parquet de Port-au-Prince, Monsieur Eugène Moise, Coordinateur du Collectif Haïtien de Soutien aux Migrants, représenté son avocat Maitre Samuel A. Morancy, avocat au barreau de Port-au-Prince, demande au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, de mettre l’action publique en mouvement contre « Tati Mendel », « Commandant », « Parrola », « Belle-Enfant » et « Trapalman », pour association de malfaiteurs et blanchiment d’argent.
Dans cette plainte déposée, Moise Eugène coordinateur du CHSM, évoquen qu’il existe un lien entre les gangs armés en Haïti et des haïtiens vivant à l’étranger. Pour Moise Eugène, les gangs armés d’Haïti se développent grâce à un réseau de complice à l’étranger qui leur fournit des armes et les aide à blanchir des sommes volées ou acquises grâce au kidnapping. Pour appuyer cette accusation, le coordinateur du CHSM évoque les multiples saisis d’armes à feu, effectuées par les agents douaniers, en provenance des Etats-Unis.
Moise Eugène nous a aussi cité l’exemple de Jocelyn Dor, âgé de 31 ans, résidant à Orlando, en Floride, qui a été condamné à 60 mois de prison, pour blanchiment d’argent, exportation d’armes à feu et de munitions vers Haïti. Selon le coordinateur du CHSM, Jocelyn Dor était affilié au gang 400 Mawozo.
Selon Moise Eugène, « Tati Mendel », « Commandant », « Parrola », « Belle-Enfant » et « Trapalman », ont des comptes à rendre à la justice haïtienne. Car, selon le rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, du 4 février 2025, ces influenceurs susmentionnés, auraient reçu régulièrement des sommes d’argent par le biais des réseaux sociaux, de la part des chefs de gangs, dont Renel Destina (alias Ti Lapli).
Pour le coordinateur du CHSM, ces faits commis par ces influenceurs sont assimilables au blanchiment d’argent au profit des groupes armés et association de malfaiteurs. Il exige du commissaire du gouvernement qu’un mandat soit émis contre ces influenceurs et qu’ils soient jugés selon l’article 224, 225 du code pénal et l’article 8 de la loi du 13 octobre 2016 modifiant la loi du 11 Novembre 2013 sanctionnant le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Moise Eugène, affirme que le Collectif Haïtien de Soutien aux Migrants est déterminé à poursuivre en justice tout individu résidant à l’étranger qui finance ou alimente la violence en Haïti. Il se dit aussi prêt à mener un combat judicaire contre ceux qui ont aussi pillé les caisses de l’Etat et qui se cachent à l’étranger pour échapper à la justice haïtienne.