Les nouvelles restrictions imposées par l’administration Trump sur les exportations de puces d’intelligence artificielle vers la Chine suscitent une vive inquiétude dans l’industrie technologique américaine. En visant des géants comme Nvidia, AMD ou Intel, les États-Unis espèrent freiner l’avancée technologique chinoise. Mais cette stratégie pourrait produire l’effet inverse, en poussant Pékin à renforcer son autonomie.
Huawei, longtemps dans le viseur de Washington, semble en être le principal bénéficiaire. Avec l’interdiction de la puce H20 de Nvidia — pourtant conforme aux régulations précédentes — la voie se dégage pour le géant chinois. Moins performant, mais en rapide progrès, Huawei pourrait séduire les clients locaux et récupérer des parts de marché cruciales, notamment auprès de startups comme DeepSeek.
Alors que Nvidia perd un marché estimé à 16 milliards de dollars en Chine, Huawei pourrait investir massivement pour rattraper son retard technologique. En parallèle, les tensions commerciales alimentent l’instabilité globale, fragilisant une industrie américaine dépendante de la chaîne d’approvisionnement chinoise.
Ironie du sort, la volonté américaine de freiner Huawei pourrait bien l’élever au rang de leader mondial des puces IA.