À l’échelle mondiale, l’écart entre les sexes en matière d’accès à Internet demeure une réalité préoccupante. En 2024, seulement 65 % des femmes étaient connectées, contre 70 % des hommes, soit une différence de 189 millions de personnes. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, cet écart reste particulièrement marqué, freinant le développement économique et social de millions de femmes et de filles.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) souligne qu’une réduction de cet écart pourrait générer plus de 1 000 milliards de dollars supplémentaires au PIB mondial. La connectivité représente un levier crucial d’émancipation, permettant l’accès à l’éducation, aux opportunités économiques, à l’innovation et à la participation citoyenne.
Cependant, des obstacles persistants entravent cette inclusion : inégalités éducatives, normes sociales restrictives, espaces numériques peu sûrs ou inadaptés aux besoins spécifiques des femmes. Doreen Bogdan-Martin, cheffe de l’UIT, appelle à créer des environnements numériques accessibles, pertinents et sûrs pour les filles.
Des initiatives comme le partenariat mondial Equals visent à doter 100 millions de femmes et de filles de compétences numériques d’ici 2035. L’ONU insiste sur l’urgence de renforcer l’acquisition de ces compétences dès le plus jeune âge. Dans un monde où les métiers du futur seront façonnés par la technologie, il est impératif d’assurer l’égalité d’accès aux TIC.
L’inclusion numérique des filles du Sud est un impératif de justice et d’efficacité économique. Pour cela, une coopération renforcée entre les pays du Nord et du Sud est essentielle. Investir dans les filles, c’est investir dans un avenir plus équitable, plus innovant, et plus prospère pour tous.
