À Pacot, comme dans d’autres quartiers du centre-ville de Port-au-Prince, la situation sécuritaire demeure précaire, malgré les avancées notables des forces de l’ordre dans plusieurs zones longtemps occupées par des gangs armés. Des résidents du cœur de la capitale rapportent la présence persistante de bandits retranchés dans des maisons abandonnées, prêts à riposter aux interventions policières.
Le Syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOHA) a confirmé l’assassinat, ce mercredi, du policier Esdras Hilaire, tué par des membres de la coalition criminelle « Viv ansanm » lors d’une opération à Pacot. Selon les informations diffusées par le syndicat, l’agent, membre du Groupe d’intervention de la Police nationale d’Haïti (GIPNH-SWAT), participait à une mission visant à neutraliser des individus armés responsables de violences dans la capitale.
Esdras Hilaire, issu de la 30ᵉ promotion de la PNH, a été mortellement touché au cou. Il a succombé à ses blessures, a précisé le SYNAPOHA dans une publication sur X (anciennement Twitter). Aucun détail n’a été communiqué quant au nombre d’agents mobilisés ni à la possibilité d’autres blessés dans les rangs de la police.
Depuis plusieurs semaines, la PNH intensifie ses efforts pour reprendre le contrôle des zones dominées par la coalition « Viv ansanm ». Appuyées par des groupes d’autodéfense, les forces de l’ordre ont mené des opérations à Pacot, Carrefour-Feuilles, Christ-Roi, Nazon, entre autres, pour déloger les gangs. Les autorités signalent plusieurs bandits abattus, des armes saisies et des territoires reconquis.
Hervé Noël
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