La note de 16/100 attribuée par Transparency International a-t-elle le moindre poids aux yeux du CPT, embourbé dans une corruption institutionnalisée qu’il cautionne lui-même ? Pendant ce temps, les trois « braqueurs de la BNC » poursuivent leurs activités en toute impunité. Dans un tel contexte, quel espoir peut-on réellement nourrir pour des élections ‘honnêtes et crédibles’ ?
Avertissement du Département d’État des États-Unis : Haïti et la Jamaïque sous haute surveillance. Le Département d’État encourage les citoyens américains à consulter régulièrement les mises à jour des avis de voyage, à éviter les zones à risque, et à s’enregistrer auprès de l’ambassade des États-Unis en cas de déplacement dans une région concernée par une alerte.
Le Département d’État américain a mis à jour ses recommandations de voyage, alertant sur les risques élevés dans 126 destinations à travers le monde. Parmi elles, 23 pays sont placés sous niveau 3, conseillant aux voyageurs de reconsidérer leur voyage, tandis que 21 pays sont classés niveau 4, signifiant une interdiction formelle de voyage recommandée par les autorités américaines.
Ce classement repose sur divers facteurs, notamment l’insécurité, le terrorisme, l’instabilité politique, les crises sanitaires et les catastrophes naturelles. Les avis de voyage de niveaux 1 et 2 sont réévalués annuellement, tandis que ceux de niveaux 3 et 4, catégorie dans laquelle figure Haïti, plongé dans le chaos et la corruption institutionnalisée, font l’objet d’une révision tous les six mois ou dès qu’une détérioration de la situation est constatée.
Haïti : Une interdiction de voyage malgré le lobbying coûteux du CPT à Washington
Haïti figure parmi les 21 pays placés sous niveau 4, où le Département d’État déconseille formellement tout déplacement. Le pays fait face à une insécurité grandissante, marquée par l’essor des gangs armés, les enlèvements contre rançon, une crise humanitaire profonde et une paralysie des institutions étatiques.
Malgré les efforts financiers considérables déployés par les autorités de Port-au-Prince pour faire pression sur Washington à travers des actions de lobbying, le gouvernement américain a maintenu son classement, considérant que la situation sécuritaire ne permet pas d’assurer la protection des visiteurs étrangers. Cette décision intervient au lendemain de l’inauguration de l’aéroport international Antoine-Simon des Cayes, dans le sud-ouest du pays. Cette infrastructure a été conçue pour offrir une alternative plus sûre aux compagnies aériennes commerciales, dont plusieurs ont suspendu leurs vols vers Port-au-Prince en raison de l’insécurité persistante. Cependant, cette initiative n’a pas suffi à modifier la perception des autorités américaines quant aux risques encourus en Haïti.
En raison de la défaillance des services publics et des capacités limitées des forces de l’ordre, les citoyens américains sont avertis que l’aide consulaire sera très difficile en cas d’incident.
Jamaïque : Un pays sous niveau 3 en raison de la criminalité
Contrairement à Haïti, la Jamaïque est classée sous niveau 3, indiquant que les voyageurs sont invités à reconsidérer leur projet de séjour. Si l’île reste une destination touristique prisée, elle est néanmoins affectée par un taux de criminalité préoccupant, en particulier dans certaines zones urbaines où les homicides, les vols et les agressions armées sont en augmentation.
Le Département d’État souligne que les forces de sécurité jamaïcaines disposent de ressources limitées, ce qui réduit leur capacité à enquêter et à réagir efficacement face aux incidents impliquant des étrangers. Il est recommandé aux visiteurs de se renseigner sur les zones à éviter et de privilégier les espaces sous surveillance sécuritaire.
Une vigilance accrue pour les voyageurs américains
En plus de Haïti et de la Jamaïque, plusieurs destinations sont sous surveillance. Les îles Turques-et-Caïques, bien que considérées comme une destination touristique prestigieuse, sont désormais classées niveau 2, ce qui signifie que les voyageurs doivent faire preuve d’une vigilance accrue face à la criminalité locale.
En Mexique, les autorités américaines ont également publié une mise en garde avant la période de « spring break », en raison des risques liés aux crimes violents, aux trafics de drogue et aux agressions sexuelles.
Classements des destinations à risque
Pays sous niveau 3 (Reconsidérer tout voyage) :
- Jamaïque
- Bangladesh
- Burundi
- Tchad
- Colombie
- Égypte
- Éthiopie
- Guatemala
- Guinée-Bissau
- Guyana
- Honduras
- Macao
- Mauritanie
- Mozambique
- Nouvelle-Calédonie
- Nicaragua
- Niger
- Nigeria
- Pakistan
- Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Trinité-et-Tobago
- Ouganda
- Vanuatu
Pays sous niveau 4 (Ne pas voyager) :
- Haïti
- Afghanistan
- Biélorussie
- Burkina Faso
- Birmanie (Myanmar)
- République centrafricaine
- République démocratique du Congo
- Iran
- Irak
- Liban
- Libye
- Mali
- Corée du Nord
- Russie
- Somalie
- Soudan du Sud
- Soudan
- Syrie
- Ukraine
- Venezuela
- Yémen