Ce matin, le journaliste d’investigation américain Jake Johnston a jeté un nouveau pavé dans la mare sur X (anciennement Twitter) en publiant des éléments explosifs issus de procédures judiciaires liées à l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, survenu en juillet 2021.
Selon Johnston, les avocats d’un des accusés invoquent des messages échangés entre Arcangel Pretel Ortiz, un des responsables de la firme de sécurité floridienne CTU, et son contact au FBI. Ces communications, datées de 2020 à une semaine avant l’assassinat, laisseraient entendre une coordination active avec les services de renseignement américains — non seulement en Haïti, mais également dans une opération de changement de régime en Bolivie la même année.
Plus troublant encore, un fichier audio découvert dans les éléments de preuve relierait les activités conjointes d’Ortiz avec des agences américaines en Bolivie à celles menées en Haïti. Bien que le contenu de l’enregistrement ait été expurgé, les avocats soutiennent que cela prouve une collaboration entre CTU, les renseignements américains, et potentiellement le Département de la Justice pour planifier des changements de régime à l’étranger.
Sur X, la journaliste Amy Wilentz s’interroge : « Souvenez-vous de la voix dans la vidéo le soir de l’assassinat criant en anglais : ‘This is a DEA operation!!’… Était-ce vraiment une opération américaine ? »
Ces révélations remettent en question la version officielle et appellent à une enquête internationale indépendante.