image d’archive 2016
A l’approche du 18 mai, la ville de l’Arcahaie toujours ignorée par le pouvoir central
A quelques heures de la fête du Drapeau, haut symbole de souveraineté nationale aux côtés de la Constitution de 1987 que les de facto veulenet a tout prix eliminer, l’Arcahaie — lieu historique où fut cousu le bicolore le 18 mai 1803 — demeure plongée dans un silence officiel troublant. En dépit de l’importance patrimoniale du site, aucun soutien financier n’avait été acheminé, jusqu’au vendredi 16 mai, à l’agent exécutif intérimaire de la commune.
Selon les déclarations de ce dernier, le gouvernement central reste sourd aux sollicitations budgétaires locales. Une proposition chiffrée à 39,8 millions de gourdes aurait été soumise à la Primature, qui gère pourtant un budget national de 400 millions de gourdes dédié aux célébrations. Résultat : jusqu’au soir du 16 mai, aucun décaissement n’avait été effectué pour les festivités prévues dans la ville fondatrice du drapeau.
Pendant ce temps, à plusieurs centaines de kilomètres de là, le Premier ministre de facto, Alix Didier Fils-Aimé, multiplie les apparitions publiques au Cap-Haïtien. Il évoque des projets électoraux et un éventuel référendum-bidon, alors même que, selon le directeur exécutif de l’organisation NEHRO, Dr Josué Renaud, ces annonces relèvent d’une « masturbation politique », dénuée de toute perspective réaliste pour 2025.
A Arcahaie, les citoyens espéraient au moins un défilé symbolique. Mais selon les propos du représentant local, aucune communication officielle n’a été adressée jusqu’à vendredi soir par le gouvernement concernant l’organisation d’activités sur place le dimanche 18 mai. Une absence qui s’ajoute à l’indifférence structurelle dont souffre cette ville, pourtant berceau d’un des actes fondateurs de la nation.